Texte publié le 15 février 2008 proposé par Tricia
"Mais une
vie de ce genre sera trop élevé pour la condition humaine : car ce n'est pas en tant qu'
homme qu'on vivra de cette façon, mais en tant que quelque élément
divin est présent en nous. Et autant cet élément est supérieure au composé humain [âme - corps], autant son activité est elle-même supérieure à celle de l'autre sorte de vertu [vertus éthiques]. Si donc l'intellect est quelque chose de divin par comparaison avec l'homme, la vie selon l'intellect est également divine comparée à la vie humaine. Il ne faut donc pas écouter ceux qui conseillent à l'homme, parce qu'il est homme, de borner sa
pensée aux choses humaines, et, mortel, aux choses mortelles, mais l'homme doit, dans la nature du possible s'immortaliser, et tout faire pour vivre selon la partie la plus noble qui est en lui ; car même si cette partie est petite par sa masse, par sa
puissance et sa
valeur elle dépasse de beaucoup tout le reste."
Source : "Ethique à Nicomaque" ; livre X, l177b30 - 1178a de ARISTOTE
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