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L'effet Giordano Bruno
Par Bichette le 02.06.2011
En réaction à ce texte de Jean, je me permets nouvelle ici, ce commentaire.
Je venais justement(on en apprend tous les jours,) de découvrir un lien supposé existant entre Giordano Bruno, et Annie Besant, quand je suis tombée sur ce texte de Jean, que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt.
Comme très pertinemment dans l'accueil qui m'a été fait, le hasard est mis en doute, je pense qu'il faut que je poursuive sur cette lancée ; c'est-à-dire en exposant le parallèle étrange mis à l'examen, il y a longtemps, entre ces deux êtres ; vous en faisant état, simplement, à la lumière des points de sa biographie que vous évoquez.
Donc, pour en revenir au début, Annie Besant, ésotérique britannique du 19ème-20ème siècle, "reçut" la révélation par Koot Hoomi, (Maître de HP Blavatsky,) d'une incarnation antérieure en tant que Giordano Bruno.
L'effet Giordano Bruno ayant des répercussions encore jusqu'à nous, comment ne pas se retrouver dans ce personnage éminemment sympathique, quand on vit en dehors du consensus ou combat les idées reçues ?
Toute une série de points communs ressortent des comparaisons entre cet homme et cette femme, chacun exprimant à sa manière une différence, un combat, et une générosité à les appliquer, quelles qu'en soient les conséquences ; ce qui est à la base de tout comportement évolutif.
Bloqué par le dogme catholique, comme Besant par le dogme anglican, désirant réformer l'église, comme Besant curieusement toujours attirée par les rites catholiques, tenta de réformer cette dernière ; Giordano désirait "une approche unissant toutes les sciences", ce qui évoque le fameux syncrétisme cher à l'approche spiritualiste de Blavatsky, l'occultisme étant considéré par ses tenants comme une science.
Dans le discours fait par Besant à la Sorbonne, sur Giordano Bruno, elle dit de lui : "Pour lui, la science n'était pas une connaissance aride, stérile, mais une religion inspirée et féconde".
Vous dites également de Giordano que "rien n'était jamais figé dans sa quête, tout était en perpétuel mouvement" ; or, cette théosophe nouvellement arrivée savait aussi bien défendre une idée avec le dernier acharnement, qu'y renoncer du jour au lendemain ; elle fut d'une manière toujours aussi appliquée, tour à tour jeune fille de l'époque victorienne, militante socialiste, féministe, croyante convaincue, puis athée, puis théosophe ; voyageant et écrivant beaucoup, comme Giordano, ayant comme lui de nombreux admirateurs, et autant d'ennemis.
"Elève indépendant et curieux", Giordano a peut_être trouvé un écho en Annie qui avait appris par une éducatrice amie de sa famille, à penser toujours par elle-même.
Les parallèles pourraient continuer encore ; il n'est besoin que de se référer à la conférence faite par Annie à la Sorbonne, "trois siècles après", dit-elle sous l'intitulé "Le message de Giordano Bruno au monde moderne" ; son message à elle aussi, peut-être ? Tous deux étant nourris aussi de philosophie grecque, cela rappelle le célèbre "un homme peut-il avoir raison tout seul ?" que tout propos libre, ou libéré évoque : la réponse est oui (parfois)!
Au plaisir de votre article sur Giordano !