
L'alternative
Par Thazz1 le 19.02.2007
Namasté,
Pour avoir fait le même constat, pour avoir eu les même arguments que ceux portés par Anselme, j'ai cherché à comprendre la raisons de ce Status Quo. La raison qui me semble la plus vraissemblable est celle de l'alternative. Je développe un peu cette idée.
Depuis des temps immémoriaux, les grands axes de la spiritualité humaine n'ont pas évolués. Les premiers filtres qui déformaient la réalité n'ont jamais été enlevés mais, au contraire, on été parrés de nombreux nouveaus dogmes toujours plus contraignants (j'appelle cela refaire des nouveaux mots (maux?) avec les mêmes lettres (l'être?)).
De fait aujourd'hui, toute notre vie est imprégnée de ces dogmes et notre pensée elle même est modelée autour de ces principes qui sont si profondément imprégnés qu'ils nous semblent naturels voir acquis. Le premier de ces principes est l'illusion du besoin. Ce principe premier est pourtant une vision subjective des choses mais qui peut y voir une simple illusion ? Et pourtant, il s'agit du principe qui soutient intégralement notre économie et notre système de vie. Le besoin est au coeur de notre vie, créer le besoin est primordial pour soutenir la consommation. Il se trouve que de nos jours, le besoin crée le mouvement et l'action et donc la survie du système libéral. Observez que la tendance écologique actuelle est née d'un besoin provoqué par l'inéluctabilité (décrétée) d'une situation climatique allarmante. Notre société n'est pas devenue sage, elle suit un besoin (impératif) qui lui est suggéré.
Il me semble pour résumer cela que ce qui nous manque pour vraiment évoluer selon notre nature véritable est une alternative. Si nous avions à chaque instant un véritable choix, ce n'est pas le besoin mais l'envie qui guiderait notre évolution. Mais pour autant que je le comprenne, l'envie n'est pas véritablement rentable car elle ne peut se contrôler aussi efficacement que le besoin, aussi notre système évite-t-il de se mettre lui même hors circuit (en fait chacun d'netre nous fait sonntravail comme on lui demande sans le remetre en question). Et oui, nous sommes complices de notre propre dépossession car inconsciemment nous soutenons ce qui nous semble comme étant la seule solution possible vu qu'elle est la seule chose que nous connaissons vraiment (et nous faisons ce pourquoi nous sommes payés, qui trouverait à redire à cela, n'est ce pas?).
Créer une alternative à notre vie actuelle serait un premier pas gigantesque vers une "reconscientisation" de l'individu. Mais si j'écoute les discours de nos élus et futurs élus, nulle part ou presque je ne trouve cette alternative, peut être parce que pour proposer quelque chose qui sorte de notre quotidien il faudrait tout simplement avoir l'audace de se voir en dehors de ce même quotidien, avoir le courage de vouloir y vivre et l'outrecuisance d'y encourager d'autres à vous y rejoindre. Beaucoup de choses en somme pour un individu lambda.
A moins que ce ne soit initié par un collectif, par une entente, par un groupe, par une communauté libre, bref, à moins que ce ne soit initié par un ensemble d'individus.
Mais aurons nous le courage de regarder ces personnes là sans les juger de leur différence ? Sans renier leur arrogance à défier l'ordre établi avec autant de sagesse (sic!) par nos ayeux ? Sans rayer leur originalité trop criarde et donc sans avenir puisque trop séparatiste ? Le pire dans tout cela voyez vous, c'est que l'idée qui combat le plus (et le mieux) ce genre d'initiative est celle que l'on nomme "Universalité" .. Et oui, il me semble que nous ayons une idée très limitée de l'universalité des choses et que nous pensions que pour être universelle une chose doit être partagée par tous. Mais si je vous dis que la seule chose qui soit constante dans l'univers est le changement, si je vous dis que la seule chose qui soit universelle est la différence et que ce sont ces choses là qui nous lient les uns aux autres car le TOUT est l'ensemble des choses et non uniquement les chose similaires, comment réagirez vous?
Bien entendu, encore une fois, ces propos pourraient être interprétés comme un appel au communautarisme mais il n'en est rien. Ce que je veux dire est que nos valeurs communes sont transcendentales, elles sont garantes de notre unité individuelle au sein d'un collectif responsable. Chacun est unique et c'est bien cela qui doit être le centre même de nos préoccupations collectives. Il n'y a rien de plus précieux que la vie car elle est la seule chose qui nous appartienne vraiment et dont nous soyons les représentants devant toutes les dimensions.
Nous sommes dépossédés de nos vies car elles sont rendues banales et la politique de consommation est une pâle copie de l'individu véritable.
"Nul ne peut anihiler la liberté intrinsèque de l'être humain mais on peut toutefois diminuer l'idée que se fait l'être humain à propos de lui-même".
C'est précisemment ce qui est advenu sur cette planète. L'Homme a une idée si piètre de lui même, si réduite, si partielle qu'il n'existe que partiellement et se comporte de la même manière.
Notre liberté est totale, elle nous permet l'expression absolue (ce que nous assimilons au concepts de bien et de mal) mais ce n'est pas cette liberté qu'il faut remettre en cause mais ce qui nous permet de l'utiliser car elle suppose une ouverture d'esprit tout aussi grande. Or au nom de la sécurité, de la prudence on restreint davantage notre liberté d'expression. Ce faisant, ceux qui prétendent nous protéger ne font que stigmatiser davantage cette expression destructrice et l'utilise pour augmenter leur propre pouvoir. Cercle vicieux qui ne peut être dénoncé que si nous osons remettre en question les fondements même de nos propres pensées, si nous osons nous confronter à nos propres frères non encore conscients. Voyez vous même, ce genre de discours tient presque de la mégalomanie, et pourtant .. Tout est fait pour nous ramener dans l'ordre établi. Tout ? Non, sinon vous ne liriez pas ces lignes. (o;
Pour conclure, nous sommes conscient depuis toujours de nos possibilités infinies mais à défaut de trouver des alternatives acceptables, nous préférons nous contenter d'une piètre image de nous même et ainsi soutenir tout une système spirituel qui accompagne cette idée artificielle et superfiecielle en espérant secrètement qu'un jour nos descendants trouveront une solution à nos problèmes. Mais ce faisant, nous pérénisons ces pensées à travers une tradition culturelle que nous imposons d'une génération à l'autre sans comprendre qu' en faisnt ainsi nous réduisons davantage l'espoir de voir l'être humain de sortir de cette superficialité. Il faut rompre cette chaîne. Serons-nous la génération qui aura fait ce pas?
L'éternité est nôtre.
Aomëtae.