Il y a une vingtaine d'années, mon beau-père était à l'hôpital dans un état critique. C'était l'époque des réveillons et le soir du Nouvel An, nous nous étions couchés très tôt, le
coeur était loin de la fête.
Vers 1 heure du matin, j'ai été réveillée par des coups frappés à la
porte. J'ai réveillé mon mari en lui disant qu'on frappait à la porte. Il se lève et me dit qu'il n'y a personne. Dix minutes plus tard, le téléphone sonnait : mon beau-père venait de rendre le dernier soupir. J'ai toujours pensé qu'il était venu dire adieu à son fils avant le grand départ.
En mars dernier, j'ai accompagné mon gamin, vers l'
infini. Nous avions décidé que Michaël resterait à la maison. La dernière semaine fut très dure émotionnellement. Je savais au fond de mon coeur de maman qu'il ne restait plus beaucoup de temps. Le samedi, je suis tombée par
hasard sur une photo de mon papa à qui je ne pensais plus tellement. Cette photo déjà, je n'ai jamais compris comment j'ai pu la trouver là ... Je me suis mise à parler à mon père dans mon coeur. Le priant d'accueillir mon petit
ange, lui qui n'avait connu personne sur cette terre qui serait parti avant lui. Je souffrais terriblement.
Le mercredi matin, mon mari et moi étions près de Michaël. On a frappé à la porte, mon mari s'est levé et a été ouvrir. Personne.
Une demi heure plus tard, on frappe de nouveau assez fort. Cette fois, c'est moi qui vais ouvrir, personne.
J'ai pensé à cet instant que mon monologue avec mon père avait été entendu. Pour moi, il était clair que mon papa puis le papa de mon mari étaient venus nous dire : nous sommes là pour notre petit-fils.
Ce jour-là, vers 14 heures, Michaël a pris le
chemin de traverse.
Depuis, chaque jour, je guette un signe. Mais, plus rien ne vient...
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